Peau sèche et atopique : comment en prendre soin pour éviter les complications

Si la sécheresse de la peau ne doit pas alarmer, elle ne doit pas non plus être prise à la légère. En effet, si elle s’aggrave, elle peut être le signe de pathologies plus sérieuses telles que la dermatite atopique. Zoom sur les premiers symptômes de cette problématique pour mieux comprendre ses mécanismes et mieux la contrôler. 

La sécheresse anormale de la peau est fréquente et peut engendrer différents troubles cutanés plus ou moins gênants, parmi lesquelles la dermatite atopique. Si seuls 1 à 10% des adultes sont touchés par cette maladie inflammatoire bien connue sous le nom d’eczéma atopique, elle touche 15 à 20% des enfants.

Quels sont les symptômes de la dermatite atopique ?

Si les symptômes de la dermatite atopique sont d’intensité variable, ils incluent le plus souvent une peau sèche et squameuse qui démange, des petites vésicules qui s’ouvrent et suintent lorsqu’on les gratte, des rougeurs et un gonflement de la peau. 

Autant de manifestations qui affectent souvent la qualité de vie, engendrant stress psychologique, honte, irritabilité, mais aussi baisse de la confiance en soi et troubles du sommeil liés aux démangeaisons. Si elle guérit spontanément chez 70% des enfants qui en sont affectés, la dermatite atopique ne disparaît que très rarement chez les adultes. 

Origines et facteurs favorisants de la dermatite atopique

Les troubles atopiques sont le plus souvent liés à la génétique : les enfants dont les deux parents ont souffert d’eczéma ont huit chances sur dix d’en développer à leur tour. Mais les facteurs environnementaux semblent également jouer un rôle majeur. Ainsi, en soixante ans, le nombre de cas a été multiplié par 20 ou 30. Cette maladie est particulièrement fréquente dans les environnements urbains pollués. 

Si elle est donc multifactorielle, la dermatite atopique débute généralement par un défaut de la barrière cutanée, engendrée par la sécheresse de la peau (aussi appelée xérose). La présence de brèches dans cette barrière favorise ensuite la pénétration des allergènes et entraîne une réaction exagérée du système immunitaire ainsi qu’une inflammation incontrôlée et excessive. 

Quels traitements pour les peaux atopiques ?

L ’objectif des traitements des peaux atopiques est triple. Ils doivent permettre de :

  • réduire les démangeaisons et l’inflammation, 
  • nourrir et hydrater la peau,
  • prévenir les infections. 

Des soins émollients seront donc utilisés en traitement de fond. Par leur action anti-inflammatoire et nourrissante, ils doivent permettre de réduire la sécheresse de la peau, d’aider au maintien de son hydratation et de restaurer la barrière cutanée. 

En fonction du niveau de gravité de la pathologie, des traitements anti-inflammatoires tels que les dermocorticoïdes seront appliqués pendant les poussées afin d’en réduire l’intensité. Ils devront être prescrits par un médecin. 

 

Une peau sèche ne demande pas les mêmes soins qu’une peau déshydratée. Pour comprendre la différence cliquez ici.