Peau et lumière bleue, doit-on avoir peur ?

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Si vous êtes un.e skincare addict à la pointe de l’information vous avez déjà surement vu fleurir au fil de vos lectures ou sur vos feeds Instagram des questionnements sur l’effet a priori nocif de la lumière bleue sur notre peau. Si effectivement depuis des années nous parlons des ultraviolets, nous avons très peu entendu parler de la lumière bleue qui fait pourtant partie du spectre solaire et qui aurait un impact sur notre peau. Vieillissement cutané, rides, teint terne, taches pigmentaires, la lumière bleue fait beaucoup parler d’elle. Serait-elle donc le nouvel ennemi public numéro 1 ? Petit guide pour tout comprendre !

Qu’est-ce que la lumière bleue ? 

Composée de particules électromagnétiques qui se déplacent par onde, la lumière bleue appartient au spectre solaire et est donc avant tout une longueur d’onde. Il faut savoir que plus la longueur d’onde est courte, plus l’énergie produite est grande. Et devinez quoi ? La lumière bleue a une longueur d’onde courte et donc produit une plus grande quantité d’énergie qui peut effectivement impacter directement notre peau. 

Ou trouve-ton cette fameuse lumière bleue ? Et bien un peu partout puisque la lumière du soleil pénètre l’atmosphère. Qu’on ne s’y trompe pas, la lumière bleue du spectre solaire n’est pas liée à un soleil radieux. Tous les jours notre peau, peu importe la météo, est exposée à de la lumière bleue qu’on peut aussi retrouver dans les éclairages à LED et bien évidemment les écrans d’ordinateurs, de télévisions et de smartphones. Quand on pense au temps passé sur les écrans, il est normal de s’interroger sur les potentiels effets sur notre épiderme. 

Précisons tout de suite que la lumière bleue du soleil et celle des écrans est exactement la même mais c’est bien l’intensité qui varie puisqu’elle est 1000 fois supérieure. Quand on y pense, on n’a jamais vu quelqu’un bronzer devant son ordinateur…

En résumé : 

  • Oui la lumière bleue du spectre solaire a un réel impact sur notre peau vu son intensité
  • Non l’exposition à la lumière bleue des écrans n’est pas assez puissante pour provoquer un réel effet 

Notons que la même quantité de rayonnement n’agira pas pareil sur la peau si elle est exposée deux jours ou 10 ans.

Quelles conséquences sur la peau ? 

La lumière bleue fait donc partie de la lumière visible que nous pouvons voir car associée à la notion de couleur, comme les autres couleurs du spectre solaire qu’on connait tous mieux comme les couleurs de l’arc-en-ciel soient violet, indigo, bleu, vert, jaune orange et rouge. Mais saviez-vous que si l’œil humain peut voir la lumière bleue, les cellules qui composent notre peau, le peuvent aussi et y sont effectivement sensibles. 

En effet à la surface des cellules de la peau, il existe une substance qu’on appelle l’opsine qui existe également dans nos yeux qui « voit » en quelque sorte la lumière bleue et de facto qui y réagit. 

Que fait donc cette opsine ?

  • Elle augmente la production de tyrosinase qui est l’une des enzymes clés du processus de pigmentation ainsi que d’autres enzymes au passage, sinon ce n’est pas drôle
  • Elle fait évoluer la tyrosinase (l’enzyme là) dans une forme complexée 

Résultat ? Les taches formées sous lumière bleue induisent une pigmentation plus durable.

Car oui l’une des conséquences de l’exposition à la lumière bleue est l’hyperpigmentation de la peau appelé plus communément les taches brunes ou taches pigmentaires. Attention, on parle bien là d’exposition à la lumière bleue du spectre solaire et toujours pas celle des écrans. 

L’exposition à la lumière bleue du soleil sur des phototypes élevés, à partir de phototype 3 donc, induit une pigmentation intense et durable plus que celle d’une exposition UVA seuls.  Si vous avez déjà eu un melasma, des taches en fait, cela signifie dire que de base vous avez une peau plus sensible à la lumière bleue et ce tous phototypes confondus. Donc prudence même avec les peaux claires !

Enfin comme toutes exposition au soleil, cela entraîne un épuisement des cellules qui peuvent conduire à un vieillissement cutané, bonjour les rides et les ridules. 

Côté soin, que fait-on ? 

On ne le dira jamais assez la protection est la clé d’une peau en bonne santé et quand on vous parle de protection, on parle surtout de protection solaire. Vous avez donc le choix entre : 

  • un filtre physique donc une protection solaire dite « minérale » qui agit comme bouclier en rendant « aveugles » ces petites cellules qui voient la lumière bleue.
  • un filtre « chimique » constitué de molécules organiques qui réagissent avec les UV et absorbent les rayonnements à la place de la peau.

Quelle conclusion en tirer alors ? Doit-on avoir peur de la lumière bleue ? Difficile de répondre de façon catégorique. Si l’impact de la lumière bleue du spectre solaire nécessite de passer à l’action et de se protéger, aucune étude à ce jour n’est très claire sur l’impact de la lumière bleue des écrans qui accélérerait le photoviellissement et le stress oxydatif. Principe de précaution oblige avant des réponses plus claires, on ne peut que vous recommander d’adopter d’ores et déjà d’un soin adapté et d’en faire l’un de vos nouveaux réflexes salle de bain à inclure dans votre routine de soin.